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Carême : chemin de croix

Tous les vendredis de carême à 15h00

le désert et le déluge 

L’eau et le sable, la violence dévastatrice du déluge et le feu de la tentation au désert... La Genèse et l’Évangile de Marc se font écho pour nous suggérer le même message. Ce n’est qu’après la tempête que Dieu fait alliance avec Noé, pacte symbolisé par l’arc-en-ciel qui relie terre et ciel. Ce n’est qu'après 40 jours de tentation par le démon que Jésus trouve au désert comme un rétablissement du paradis perdu : il vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient. 

Ces deux textes nous rappellent que la vie spirituelle est un combat : on ne naît pas chrétien, on le devient, progressivement, à coup de conversion qu’il faut cent fois remettre sur le métier. Croire, c’est inévitablement - comme les Hébreux pendant 40 ans, comme Élie à l’Horeb pendant 40 jours - accepter l’épreuve purifiante du désert. Même le Fils de Dieu ne s’y est pas dérobé ! 

Le Carême ne nous invite pas à des mortifications stériles, mais à une conversion, c’est-à-dire à un véritable retournement de nos existences. Pour recevoir la force consolante de la tendresse de Dieu, il nous faut accepter d’ouvrir, avec courage, les yeux sur ce que saint Ignace appelle la ‘désolation’ de nos vies, c’est-à-dire l’extrême distance, toujours à réduire, entre la foi que nous professons et la vie que nous menons. Infidèle à Dieu, Adam fut chassé au désert. Et c’est au désert que Jésus nous attend pour nous recréer. 

Le message du pape françois pour le carême (1e partie) 

Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’escla vage (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. 

Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons ‘commandements’ pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. 

De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte - en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse - de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient - comme l’annonce le prophète Osée - le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16 17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour. 

offrandes de carême  

Cette année encore, nos offrandes de carême participeront à la prise en charge de Malek, séminariste palestinien du séminaire de Beit Jala en Palestine qui est maintenant en 4ème année. Chèques à l’ordre de la paroisse Saint Michel en mentionnant : "offrande de carême". 

Par ailleurs, la Conférence Saint Vincent de Paul recueillera vos dons en denrées alimentaires non périssables et en produits de première nécessité chaque dimanche de carême. Ces dons seront remis aux étudiants en difficulté financière.